Comment attrape-t-on le papillomavirus ?

une infirmière et une patiente pendant une consultation

On entend maintenant souvent parler du papillomavirus. Mais que sait-on exactement de ce virus ? Comment attrape-t-on le papillomavirus ? Y a-t-il des personnes plus exposées que d’autres ? Quels sont les symptômes liés à cette affection ? Comment la diagnostique-t-on et comment se soigne-t-elle ? Voilà les nombreuses questions que beaucoup se posent. Tentons d’y répondre dans la suite de cet article.

Qu’est-ce que le papillomavirus ?

Le papillomavirus est le nom d’une famille de virus très communs. Et c’est une grande famille puisque l’on n’en dénombre pas moins de 150 différents. Les papillomavirus peuvent être responsables de lésions cutanées plus ou moins graves, comme des verrues, des condylomes, qui sont des verrues génitales, mais aussi des cancers de la peau ou du col de l’utérus.

Quels sont les symptômes du papillomavirus ?

Les symptômes permettant de détecter un papillomavirus sont malheureusement peu nombreux, et la période d’incubation varie de quelques semaines à quelques années. Ce qui en fait une affection vicieuse jusqu’à ce qu’elle soit découverte. On peut très bien diagnostiquer un papillomavirus chez un patient une dizaine d’année après qu’il ait été en contact avec le virus.

Le papillomavirus peut s’extérioriser de différentes façons. Sur le plan cutané : on retrouve diverses formes de verrues comme la verrue plantaire, vulgaire ou plane. Sur les muqueuses, ces verrues s’appellent des condylomes, et elles peuvent parfois être très difficiles à déceler. Les femmes atteintes peuvent connaître des saignements génitaux ou des démangeaisons.

Comment attrape-t-on le papillomavirus ?

Tout le monde homme ou femme, peut bien sûr connaître un jour une contamination au papillomavirus. Mais comment attrape-t-on le papillomavirus ? Une simple éraflure ou une coupure peuvent constituer une porte d’entrée des virus, quels qu’ils soient. La présence d’une autre infection sexuellement transmissible comme l’herpès génital ou le VIH favorise également la contamination car des lésions de l’appareil génital sont autant de point d’entrée des papillomavirus. Cependant, certaines populations sont plus exposées que d’autres :

  • Les individus immunodéficients sont évidemment plus exposés, comme c’est le cas pour tout virus ;
  • Les enfants et jeunes adultes qui fréquentent régulièrement les piscines ou les salles de sport ;
  • Les personnes fréquemment en contact avec les animaux peuvent contracter certains papillomavirus, comme les vétérinaires, les équarrisseurs ou encore les bouchers ;
  • Les personnes qui ont de multiples partenaires sexuels et qui ne se protègent pas avec un préservatif sont fortement exposées.

Comment diagnostique-t-on le papillomavirus ?

Le papillomavirus est une affection très courante. Toutefois, en l’absence de symptômes, ce virus ne se détecte que si on le recherche. Il est donc nécessaire de faire pratiquer régulièrement un dépistage, puisque le risque de contamination intervient dès le début de la vie sexuelle.

Seul le dépistage régulier permet de prévenir le cancer du col de l’utérus. Le médecin généraliste ou le gynécologue effectue un frottis, c’est-à-dire un prélèvement cervico-utérin. Un test plus récent et plus performant, appelé test HPV, permet de mieux détecter le virus. Le test est fiable à 100 %. S’il est négatif, vous êtes donc certain de ne pas être contaminé. Mais on peut être surpris et se retrouver en présence d’un test positif malgré l’absence totale de lésions. Depuis juillet 2019 ce test remplace le frottis chez les femmes âgées de plus de 30 ans.

À noter : le test HPV est intégralement remboursé par l’assurance maladie.

Et si le test est positif ?

En cas de résultat anormal le gynécologue procède à une colposcopie, c’est-à-dire une exploration du col au microscope. Si des lésions sont détectées, elles feront l’objet d’une biopsie. Plusieurs formes de traitement peuvent ensuite être mises en place, concernant les verrues génitales repérées :

  • Une crème appliquée sur les verrues les fera régresser puis disparaître. Cette crème renforce l’immunité locale afin d’éliminer le papillomavirus responsable des lésions ;
  • Des traitements chimiques existent qui brûlent les verrues ;
  • Elles peuvent également être neutralisées au laser et le virus est détruit par la même occasion.

Il faut cependant savoir qu’aucun traitement n’est efficace à 100 %. On observe des récidives après traitement dans 30 à 50% des cas.

personnel médical injectant un vaccin à un patient

La seule façon de se préserver d’un papillomavirus est donc de procéder régulièrement à un dépistage. Se protéger lors des rapports sexuels en cas de partenaires multiples diminue considérablement le risque d’infection. Enfin, il existe désormais un vaccin proposé aux jeunes entre 11 et 14 ans dont l’activité sexuelle n’a pas encore débuté. Ce vaccin renforce l’immunité face au virus grâce à la production d’anticorps provoquée par l’injection.

Lire aussi : Connaître son groupe sanguin : comment faire ?

Auteur : Elsa M.

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