Diabète type 1 et 2 : quelles sont les différences ?

Diabète type 1 et 2 : quelles sont les différences ?

On entend beaucoup parler de diabète et nous connaissons probablement tous au moins une personne qui en souffre. Mais on évoque toujours le diabète au singulier, alors qu’il en existe deux : le diabète de type 1 et le diabète de type 2, qui se traduisent tous les deux par une hyperglycémie chronique. Mais alors, quelles sont les différences entre ces deux types de diabète ? Essayons d’y voir plus clair en comparant les deux dans cet article.

Qu’est-ce que l’insuline ?

L’insuline est une hormone protéique sécrétée par certaines cellules du pancréas. Elle est chargée de faciliter l’absorption du sucre présent dans le sang pour en réguler le taux. Le glucose est ensuite converti en glycogène, que l’on pourrait traduire par “énergie”, qui est stocké dans les cellules du foie, qui le libère en fonction des besoins. L’insuline est indispensable à la survie et son absence dans l’organisme entraîne la mort en quelques mois.

Le diabète de type 1

Caractéristiques du diabète de type 1

Le diabète de type 1 fait son apparition dès l’enfance, ou au plus tard à l’adolescence. Il était d’ailleurs appelé auparavant  “diabète juvénile”. Il s’agit d’une maladie auto-immune qui détruit les cellules pancréatiques productrices d’insuline. Le diabète se concrétise lorsque le pancréas est détruit à 80 ou 90 %. Avant cela, aucun signe de la maladie n’est décelable.Les malades souffrant de diabète de type 1 produisent peu voire pas du tout d’insuline. On dit alors qu’ils sont insulino-dépendants, ce qui signifie qu’ils doivent recevoir quotidiennement des injections d’insuline pour pallier la déficience de leur pancréas. Le diabète de type 1 était une maladie mortelle avant que l’on ne maîtrise les injections d’insuline.

Origines du diabète de type 1

Comme de nombreuses maladies auto-immunes, la cause de la survenue du diabète de type 1 est encore un mystère pour la médecine à ce jour. Il est donc impossible de prévoir l’apparition du diabète de type 1 chez un enfant. Plusieurs pistes sont explorées : l’hérédité, des facteurs environnementaux, un certain bagage génétique, l’exposition à certains virus, l’absorption de certains aliments trop tôt dans la vie, ou une combinaison de ces facteurs … Mais on ignore toujours pourquoi le système immunitaire du patient s’ingénie à détruire précisément ces cellules du pancréas productrices d’insuline.

Le diabète de type 2

Caractéristiques du diabète de type 2

Le diabète de type 2 est le plus courant et c’est d’ailleurs souvent de celui-là dont on parle. Il renferme à lui seul 90 % des cas de diabète. Comme le diabète de type 1, il se caractérise par une glycémie excessive, soit un taux de glucose trop élevé dans le sang. Ce qui le différencie principalement du diabète de type 1, c’est qu’il survient avec l’âge. Il est souvent dû à un excès de poids.

Origines du diabète de type 2

Le diabète de type 2 pourrait aussi s’appeler “diabète occidental”. En effet, il est le reflet de nos sociétés modernes et du mode de vie qui y est associé. Trop de sédentarité, de nombreux cas d’obésité, et un vieillissement de la population sont les 3 facteurs principaux favorisant l’apparition d’un diabète de type 2. Chaque individu possède un patrimoine génétique qui le prédispose ou non à souffrir un jour d’un diabète de type 2. La médecine a en effet réussi à identifier plusieurs gènes rendant un individu plus susceptible de développer un diabète de type 2. Une personne munie de ces gènes est donc prédisposée à l’apparition d’un diabète. Si cette personne est en surpoids, le risque s’accroît. La première étape de l’apparition du diabète est la résistance à l’insuline.  Le pancréas redouble alors d’efforts pour compenser ce phénomène, et se met à produire plus d’insuline. Mais trop sollicité il se fatigue, “s’use”, et peine à produire de l’insuline en quantité suffisante. Le manque d’insuline dans l’organisme entraîne une augmentation de la glycémie, qui se retrouve trop élevée.

Surveiller sa glycémie

Le diabète est une maladie chronique et incurable. C’est aussi une maladie contraignante, car elle nécessite un contrôle rigoureux de la glycémie. Celle-ci est mesurée régulièrement et le malade se voit contraint d’adopter de nouvelles habitudes de vie : changement d’alimentation, pratique d’une activité sportive et contrôles médicaux réguliers. En complément de cette hygiène de vie, la glycémie peut être régulée par un traitement médicamenteux. Les patients souffrant de diabète de type 1 comme de type 2 doivent donc surveiller régulièrement leur glycémie. Les progrès technologiques de ces dernières années permettent à présent aux malades de pratiquer l’ASG, l’autosurveillance glycémique, en toute autonomie. Ils disposent pour cela d’un lecteur de glycémie à domicile. Afin de prévenir efficacement les éventuels déséquilibres de façon à adapter le traitement, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande au moins 4 contrôles par jour. La glycémie doit se situer entre 70 et 120 mg/dl avant le repas.

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Le diabète concerne de plus en plus de monde chaque année. Il s’installe chez des malades de plus en plus jeunes, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans.Tel est le constat de l’INSERM. Les raisons de cette augmentation ont beau demeurer inexpliquées, on ne peut s’empêcher de penser que nos modes de vie sont en cause. La sédentarité, l’explosion de l’obésité, le stress, l’exposition à des substances nocives, les perturbateurs endocriniens sont autant de facteurs potentiels à prendre en compte et autant de pistes que les chercheurs explorent.

Auteur : Elsa M.

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