Bouton de fièvre ou herpès labial : qu’est-ce que c’est ? Comment le faire partir ?

Bouton de fièvre ou herpès labial : qu’est-ce que c’est ? Comment le faire partir ?

Le « bouton de fièvre » si répandu n’est autre que de l’herpès labial. Il est dû le plus souvent au virus herpétique de type 1 (HSV1), mais il existe de plus en plus de cas dus au virus de type 2 responsable de l’herpès génital.

Herpès labial : quels sont les symptômes ?

Il apparaît typiquement sur les lèvres ou le pourtour de la bouche, toutefois, il peut apparaître autour des orifices narinaires, des rides d’expression ou dans la bouche simulant parfois des aphtes (plaies de la bouche). Le virus de l’herpès pénètre à un moment donné dans l’organisme et y demeure pour toujours !

La première rencontre avec le virus se traduit de façon variable : elle passe inaperçue ou peut entraîner une infection sévère des yeux, de la gorge, du nez, mais l’atteinte des lèvres et de l’intérieur de la bouche est la plus fréquente c’est la « gingivostomatite de primo-infection ». Elle se manifeste par des gencives rouges, douloureuses et de petites plaies superficielles disséminées dans la bouche, accompagnées par une fatigue générale de l’enfant, de la fièvre (plus de 39°C).
La douleur est généralement intense durant les premiers jours empêchant l’alimentation de l’enfant qui bave énormément.

Dans les cas favorables, la guérison spontanée se fait en 7 à 10 jours.

Après cette primo-infection, le virus ne disparaît pas de l’organisme mais se « cache » dans un ganglion nerveux situé dans la région du cou. Il y sommeille tranquillement et se réveille de temps en temps, dans des circonstances particulières, donnant les poussées ou « récurrences » herpétiques.

Le liquide des vésicules contient des quantités importantes de virus. La période de contagiosité maximale s’étend des tout premiers signes appelés « prodromes » : picotements, sensation de cuisson, démangeaison jusqu’à l’éclosion des vésicules.

Bouton de fièvre : comment éviter la contagion ?

Ainsi lorsque quelqu’un présente un bouton de fièvre, un simple baiser peut transmettre le virus. En outre s’il touche ou gratte ses lésions, il transportera le virus sur ses mains et pourra le transmettre en touchant une autre personne. Les plus vulnérables sont les bébés, les malades qui ont une baisse des défenses immunitaires (chimiothérapie, infection par le virus du sida…), mais surtout les enfants ayant un eczéma atopique. Dans ce cas, le virus entraîne une surinfection parfois très grave de l’eczéma.

Chez la personne elle-même, le transport du virus par les doigts peut également être à l’origine de la contamination d’une autre partie du corps : c’est l’auto-inoculation, responsable de l’herpès digital ressemblant à un panaris ou de l’herpès oculaire qui peut être redoutable.
Le suivi de quelques conseils peut aider à diminuer la dissémination de ce virus.

Des traitements possibles pour contrôler les manifestations de l’herpès …

Une fois dans l’organisme, il est difficile, voire impossible de se débarrasser du virus de l’herpès. En effet, lorsque le virus sommeille dans le ganglion nerveux, les médicaments ne peuvent pas l’atteindre. Des antiviraux existent mais ne sont efficaces que lors de la multiplication du virus et donc uniquement lors des poussées d’herpès.

D’autres médicaments (les antiseptiques, les asséchants, les antibiotiques) en utilisation locale, peuvent également aider à réduire les symptômes et la surinfection des lésions par d’autres microbes.

Le traitement de l’herpès labial va donc ralentir une poussée d’herpès, réduire les risques de contamination.

En cas de poussée d’herpès simple : vous pouvez utiliser :

  • dès les premiers signes, les crèmes antivirales en vente libre en pharmacie. Elles peuvent raccourcir l’évolution de l’herpès si elles sont appliquées très tôt.
  • des antiseptiques pour désinfecter les la zone des bouquets de vésicules. Il faut les appliquer doucement avec des compresses stériles.
  • de l’éosine ou du bleu de méthylène en application locale afin d’assécher rapidement les boutons rompus ou non.

Lorsque les manifestations sont très importantes (vésicules très volumineuses, bouquet étendu du nez à la lèvre, aspect surinfecté) ou chez les personnes immunodéprimées : un traitement par les antiviraux par voie orale, voire en injection peut être nécessaire.

Auteur : Elsa M.

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